Nos actualités inter-nationales
Actus de la semaine
27-09-2024
ÉDITO
La nomination au ministère de l’intérieur de Bruno Retailleau est une façon de placer le RN au pouvoir. Tout juste nommé, au journal de 20h sur TF1, il a affirmé sa « priorité » de lutter contre le « désordre migratoire... en expulsant plus et régularisant moins ». Depuis des années il parle de « Français de papiers », niant le droit et le principe d'égalité ; voudra-t-il un jour leur imposer une étoile de couleur ? Ancien chef des Républicains au Sénat, il avait proposé de durcir la loi Darmanin : fin de l'automaticité du droit du sol, déchéance de la nationalité pour certains binationaux, suppression de l’aide médicale d’État... Il souhaite les re-proposer. Il avait aussi déposé une proposition de loi, en mai 2023, sur « la souveraineté de la France, à la nationalité, à l'immigration et à l'asile » pour lequel il soutient la sous-traitance des procédures avec des États tiers en dehors de l’Union européenne.
Bien entendu, il faut être conscient que derrière ce discours xénophobe, se cachent les besoins immenses en main d'oeuvre et en population étrangère. La haine de l'étranger sert avant tout à lui faire peur pour le maintenir dans l'illégalité et accepte n'importe quel travail à bas prix, pour justifier, à yeux des nationaux, son exploitation, et le présenter en bouc émissaire de tous nos problèmes sociaux. Toutes les organisations et les personnes qui ont agi pour éviter que l'extrême Droite arrive au pouvoir, doivent continuer cet engagement, car de fait, elle en tient maintenant, au moins en partie, les brides.
La juge des référés du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, a mis un coup d’arrêt à l’opération Wuambushu. Douchant les ardeurs préfectorales et ministérielles, la décision constate que ces démolitions constituent une « voie de fait », autrement dit « une exécution forcée, dans des conditions irrégulières, d’une décision portant atteinte au droit de propriété ».
La Cimade vient de publier un document visant à rétablir la vérité sur le vécu des personnes exilées. Ce document est divisé en six parties reprenant les clichés les plus fréquemment entendus.
Dans les Hautes-Alpes, deux agents de la police aux frontières (Paf) ont été condamnés cet été par le tribunal de Gap. L’un avait frappé un adolescent malien, l’autre s’était mis dans la poche les 90 € d’une amende réglée en liquide par un automobiliste italien. Mais le problème est plus vaste : ces dernières années, de nombreux migrants passés par la frontière alpine de Montgenèvre ont raconté y avoir été rackettés par des policiers.
Le 22 mai 2020, l’avocat général du Parquet de Lyon a formé un pourvoi en cassation contre la relaxe de M. Cédric Herrou. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture, vous prie d’intervenir auprès des représentant.e.s du gouvernement français.
La « marche des solidarités » avec près de 200 organisations, appelle à Paris, le samedi 30 mai, à une manifestation, notamment pour la régularisation des « sans-papiers », la fermeture des centres de rétention et un hébergement pour tout le monde.
Le collectif des Etats Généraux des Migrations à Marseille participe à l'initiative en lançant une large consultation « pour définir plus précisément cette régularisation, tout en respectant nos différences ». Le texte sera bientôt sur le site. Chacun.e pourra donner son avis et l'adresser, jusqu'au 14 juin, à l'adresse egmigrations.marseille@gmail.com. Un rendu sera envoyé et nous verrons alors quoi en faire.